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mardi 8 mai 2018

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Matin sans fièvre
De souffle et de clairière
Où l’oiseau seul
Ecarte tous les bruits

Les printemps s’y prolongent
En unique brasier
Toutes sèves mêlées
Au chant du même tronc

La mort y est sans nom
Mais possède un secret
Qui nous fait croître unis    
En des mains fraternelles

Tous ces visages en toi
Habités par l’azur                  
Baptisent les orées
D’absence et de mystère

Tu t'ouvres simplement
Là criblé de silence                                   
Poème qui se propage
Sans déflorer la nuit                

Tous sarments recueillis
La lumière est sans larmes
Le soleil n’a de cesse                                  
D’y vendanger ta vie




Jean Lavoué, 6 mai 2008
























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