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mardi 28 août 2018

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Seul le Poème endormi,
Roulé contre les flancs de l’arche,
L’enfant têtu de nos prières
Que nous pensions perdu
Fera taire la tempête
Quand il se lèvera,
Apaisera nos craintes,
Libérera l’amour,
Élargira l’espace,
Assouplira nos nuques raidies,
Saura nous faire entendre
Que ces lois que nous supposions de marbre    
N’étaient que sceptres d’enfants
Dans le creux de nos mains,
Hochets ridicules  
Pour nous persuader 
De l’établi de chêne de nos certitudes,
D’une terre ferme à jamais sous nos pas,
Du socle sans faille de nos raisons vertueuses,
De l’illusion de la mort,
De l’immuabilité du Vent.  


Jean Lavoué, 27 août  2018
Photo NeuPaddy Pixabay















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