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dimanche 23 septembre 2018

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À cet ennui parfois
Qui obscurcit la toile,
À cet étau du vide
Qui nous prend un à un,
À ces fils sans butées
Qui nous lient, nous dispersent,
À ces blessures d’âmes
Qui glissent sous nos doigts,
Il nous faut calmement
Opposer des refuges,
Des radeaux de fortune
Ou des naufrages purs,
Une présence nue
Sans images et sans mots,
Des arrêts saisissants,
Des puits en plein désert,
Des silences éblouis ;
Il nous faut nous priver
De toutes connaissances
En des clairières sauves,
Des repos mérités ;
Il nous faut le courage
De ne plus rien chercher
Sinon d'être vivants
À l’orée de l’instant,
De savoir être là
Sous le ciel d’aujourd’hui :
Y regagner la source
Et s’y sentir aimés.


Jean Lavoué, 21 septembre 2018
Photo Pixabay





















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