Traduire

mercredi 14 novembre 2018

.













Il se pourrait
Que le silence, un jour,
Tu l’éprouves en marchant.

Plus besoin de te poser
À l’angle de ton souffle !

Chaque instant
Te devient familier,
Marqué du sceau
De l’innocence.

Te laisser aller dans ce mouvement
De descente apaisée
Suffit à ton bonheur.

Tu n’as plus à porter
Le poids de l’inutile,
La terre n’est jamais
Qu’empreinte de ton pas.

Tant de bruits effacés
Comme vent de folie :
Te voilà seul avec la mer,
Le ciel et l’horizon,
Les galets sans histoire.

Tu ne pourrais être plus bas
Et pourtant chaque vague de paix
Te soulève.

Le sacré,
Voici qu’il s’ouvre en toi
Comme un estuaire
Où toute vie converge.

Le monde te respire
Et toi tu le lui rends,
Compagnon des racines,
Des  rochers et des nuits.

Te voilà seul avec toi-même,
Relié pourtant,
Car tout est fraternel.

Tu ne veux rien retenir,
Tu laisses aller,
Tu te fies à cet élan.


Te voici sans chemin,
Tu ne cherches plus :
Comme l’oiseau sûr de son vol,
Tu te trouves saisi.

Tu pactises à la table des branches,
Chaque tronc est l’auberge
Où ton nom est gravé.





Jean Lavoué, le 14 novembre 2018


Photos du diaporama libres de droits Pixabay
Musique du diaporama libre de droits YouTube Acoustic Symphony



.

Aucun commentaire:

[URL=http://www.compteur.fr][IMG]https://www.compteur.fr/6s/1/6057.gif[/IMG][/URL]