À présent que le poème
S’effeuille au carrefour des heures,
À présent que le silence rêve
De prendre toute la place,
Maintenant que les arbres seuls
Tiennent entre leurs bras
L’immensité du monde,
Tu marches dans la nuit des berges
Comme un passant immobile,
Tu t’avances insouciant
Sans connaître le but,
Le ciel se découvre
Dans les allées tremblantes,
Tu n’as qu’à écouter
Pour faire confiance au vent,
Les sources te rassurent,
L’instant emplit ta coupe,
Des perles de rosée
Éclosent dans tes mains,
Chaque oiseau élève un peu plus haut
L’offrande de ton chant.
Jean Lavoué, texte et photo le 8 janvier 2019
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