Nos pas sont ténébreux,
Mais nos mains sont clairières
Où le jour peu à peu apprivoise des sources.
Nous naissons à l’obscur,
Tous glaneurs de lumière,
Craignant d’abandonner la nuit à son travail.
Ce qu'il faut de patience et ce qu’il faut d’audace
Pour creuser dans ce noir
Où fleurit la semence !
L’instant a ses clartés,
Et chaque vie son ombre :
Nous redoutons l’insu où l'amour nous convoque !
Nous allons, nous portons le vent de nos déroutes
Dans l'aube calcinée
Où rougeoie la parole.
Même quand nous sombrons,
Nous sentons le parfum
D'un matin de printemps déchirant nos brouillards.
La mort ne peut lier la flamme de nos souffles,
L’ivraie n’étouffe pas
La graine souveraine.
Jean Lavoué, 1er - 2 mai 2019
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