Il est un soin minutieux en l'ordinaire du jour,
Il se prend comme il vient…
Ce jour, dans les Alpes, nous étions au fil de l'eau,
En cet entre-deux où chante « ce qui ne meurt jamais »
Et où seul importe « l'être-là ».
C'est un lieu où tout coule de source, une fontaine et son lavoir.
J'y cultive le troublant mystère de toutes les lavandières :
Cette paix des mains et du cœur liée au clapotis de l'eau.
Les gestes sont usés comme le savon,
Ils viennent de loin et portent haut ;
Se lavent en leur rythme régulier toutes les fureurs du monde,
Le cœur en ressort neuf et frais,
Prêt à entrer en résonance.
L'énergie des mains en l'heure bleue était proche de l'agilité de la
truite argentée.
Lise G. 13 juillet 2019
Tableau provençal – La lavandière - © Raoul Giordan
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