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samedi 14 septembre 2019

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C'est au vent des saisons
Que sommeille un poème
Dans chaque pied de vigne
Dont il faut prendre soin
Que la sève des mots
Franchissant chaque nœud
Irrigue les sarments
De vie et de lumière
C'est au feu des vendanges
Que crépite le grain
Dans les mains qui l'enlèvent
Comme flammes accomplies
C'est au pressoir du jour
Que l'homme se découvre
Lui-même fruit donné
Après tant de matins
De veilles consenties
De gels et de nuages
Patiemment écartés
C'est au solstice des caves
Que le vin s'illumine
Devient soudain soleil
S'affranchit de sa nuit
C'est dans le cœur noueux
Que s'invente l'aurore
Que l'aube est célébrée
Que le jour est promis
Puis vient la gratitude
Dans la coupe remplie
Des lueurs du couchant
La fête et le partage
Les arômes du silence
Le bouquet des épices
La brûlure de la joie.

Jean Lavoué, le 11 septembre 2019
Photo sur la route de Mazille à Mâcon



















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