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mercredi 25 septembre 2019

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Nous n'avons que nos mots pour célébrer la vie,
Nos mots et nos silences,
Nos gestes affranchis.
Nous apprenons de nos défaites,
De nos atteintes à ce miracle bleu,
De notre ignorance à ses lois,
De sa souveraineté sauvage,
Du chevreuil bondissant que nous n'avons su éviter.
Puissions-nous sortir parfois de nos écorces suffisantes,
De nos certitudes aveuglantes,
Pour toucher au faible et au fragile,
Communier avec lui,
Apprendre à le sauver.
Puissions-nous être là, sans prise et sans voracité,
Témoins du fleuve ardent dont nous sommes les bateliers.
Notre terre est le jardin où Vie nous fut promise :
Nous n'en avons pas d'autre ; n'en trahissons pas la source !
Elle est notre bien le plus précieux.
Saurons-nous la consoler avec patience,
La protéger avec tendresse
La soigner et l'aimer ?
Laisserons-nous encore respirer en nous
La fervente espérance ?

Jean Lavoué, 24 septembre 2009


En résonance avec le beau livre de Jean-Claude Guillebault « Sauver la beauté du monde » à paraître le 2 octobre... (samedi,  juste avant d’arriver à Louisfert, pays bleu d’Hélène et de René Guy Cadou, cette collision malheureuse avec un jeune chevreuil me parle encore de la vie sauvage et belle et de la fragilité dont nous sommes les gardiens.)

Photo LoubosHouska/Pixabay










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1 commentaire:

marine D a dit…

Vos textes font du bien , en ces heures ou le chagrin et la peur sont mes hôtes, merci à vous pour ces mots agnifiques
marine

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