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vendredi 11 octobre 2019

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Parce que c'est un bouquet entre le ciel et nous
Un deuil transfiguré par des fleurs de mémoire
Les rideaux sont filés de gestes de tendresse
Et nous sommes accoudés au bastingage du vent
Nous restons de plain-pied avec les arbres et leur jeunesse
Laissant faire la lumière nous ne vieillissons pas
Le soleil se repose sur le vitrail du cœur
Des feuillages fraternels enchantent la maison
Nous sommes de ce monde à la beauté étrange
La demeure est ouverte aux oiseaux aux amis
Après les précipices d'une saison inquiète
Il fait bon se poser sous l'aile de la maison
La montagne peut bien secouer sa crinière
Nous nous tenons confiants aux carreaux de la joie
Des mains de charpentier des doigts de dentellière
Ont confié au poème la crémone du jour
Nous sommes là debout au parapet de l'aube
Nos voiles sont dressées sur des prairies d'azur
Nous voguons aux lueurs de la rose des vents
Nous célébrons muets le sillage des heures.

Jean Lavoué, 11 octobre 2019
Photo de Lise G.














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