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mardi 8 octobre 2019

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Combien d'enfances
Combien de pas ténus dans les couloirs du crépuscule
Pour retrouver ce goût natal de l'âne
Son souffle silencieux
Son doux parfum d'humilité
Son secret plein de promesses
Ses oreilles dressées comme de pauvres crédences
Qui nous assurent d'entendre frémir en nous
Le vent sans détour de l'éternité
Marcher au pas de l'âne est trésor de lumière
Parfum d'innocence comme seuls le devinaient autrefois les bergers
Il leur suffisait d'écouter haut le ciel
Pour discerner l'enfant qui murmurait tout bas
Des cantiques de paille dans les bras du matin
Il faisait bon aller en des chemins de lune
Respirer dans les haies la bonne odeur des blés
Les étoiles tintaient sous les sabots de la nuit
Comme vibre le chant d'un ciel qui se souvient
La joie illuminait tous les fronts prosternés
Tant de blessures guéries par la seule patience
De se pencher ainsi au berceau du soleil
La fourrure de l'âne c'était du pain béni.

Jean Lavoué, le 8 octobre 2019,
Dans la compagnie nocturne des petits ânes miniatures de Christine Aulenbacher : Ignace et Inno'Sens.















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