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Pour Eliphen Jean
Je marche les pieds nus sur les rives de la joie
Je laisse chaque oiseau me conduire vers des îles
Où le chant des hommes aux vents est accordé
Chaque visage entrevu vitrail ouvert sur le silence
Chacun porte en lui un soleil en plein cœur
Les terres du bout du monde sont havres d'amitiés
Toutes les îles communiquent sur le front des marées
Les galops de la mer emportent nos poèmes
Aucun homme aucune femme qui ne soit de là-bas
Sans être le voisin de nos ports engloutis
Car c'est par nos naufrages que nous sommes sauvés
Que nous sommes trouvés à l'orient de nous-mêmes
Il reste des jetées des môles fraternels
Pour guérir tant de peurs
Pour soigner tant de plaies.
Jean Lavoué, le 16 novembre 2019
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