L'arbre aux écus
J'ai moissonné pour nourrir l'hiver
Tout l'or pur de mes branches
Riche d'avoir tant perdu
Joyeux d'avoir tout donné
La fête est accomplie
Peuvent courir les vents mauvais
Fondre sur moi le gel et ses lumières
Je ne tremblerai pas
Tout mon bien répandu
J'entre dans mon silence
Dans ma nuit souveraine
De la sève aux racines
J'ai mon soleil gravé
Dans le cœur des passants
Mes branches se souviennent
Des bourgeons à venir
Des forces brutes sous l'écorce
Et des enfants rêveurs
Dont le regard d'amour
Est un printemps.
Jean Lavoué, 30 novembre 2019,
photo JL dernières lueurs d'automne, Parc-de-Montsouris 30/11/19
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire