COUP DE VENT SUR LA BRETAGNE
Ici
l'océan très souvent nous visite
Mais
aucun gouvernail n'arrête sa folie
Les
arbres et la campagne s'enroulent sous la houle
Du
Raz jusqu'au Croizic la côte est transpercée
Comme
nous sommes seuls et notre coque vide
Tous
nos ports hors d'atteinte notre arche divisée
Chahutés
de bourrasques par ces flots en furie
Mais
pourquoi ce soleil tout au bord qui chavire
Et ce
très fin silence qui ne nous quitte pas
Comme
une pluie d'étoiles s'ouvrant au fond des yeux
Même
abandonnés nous gardons foi toujours
Chacun
au fond supplie les vents de l'épargner
Guettant
la paix soudaine promesse d'éclaircie
Nous
sommes d'un pays de priants naufragés
Où
les branches se nouent
Aux
carrefours du coeur
Où le
chant des racines partout nous est complice
Car
dans la sombre nuit brûle un brasier d'amour
Un
matin de printemps un havre de bonté
Dont
nous sommes chacun la flamme et le témoin.
Jean
Lavoué, 14 janvier 2019
Photo
Le Télégramme
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