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samedi 11 janvier 2020

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Des amis écrivent à nouveau à propos de "René Guy Cadou la fraternité au cœur " 
Ci-dessous, ces lignes de Jacques Bonnadier, et le coup de cœur de Xavier...

"Voici enfin le livre que j’attendais, ce René Guy Cadou, la fraternité au cœur, du poète-éditeur breton Jean Lavoué. Essai ? Méditation ? Hommage ? s’interroge l’auteur. Un peu de tout cela ; et une manière de biographie. En tout cas, un maître-livre, qui informe, émeut et interpelle à la fois son lecteur à la découverte d’un homme dont la vie brève fut toute entière vouée à la poésie. On le suit depuis la « source essentielle » d’où naquit le double prénom (sans trait d’union) que le jeune René choisit pour prolonger la vie de son petit frère Guy, mort en bas âge, jusqu’à sa propre mort à 31 ans, exclu de l’église de son village parce que marié civilement, instituteur public et ancien membre du parti communiste.

Apparaissent alors, chemin faisant, ses frères et sœurs d’âme, ses contemporains, Hélène bien sûr, tous ses amis de cœur, poètes pour la plupart, ses complices de l’Ecole de Rochefort, d’autres qui le précédèrent et qu’il aima (Guillaume Apollinaire) et quelques hommes et femmes qui lui succédèrent jusqu’à nos jours dans une même communion d’esprit (Etty Hillesum, Simone Weil, Jean Sulivan…)
Nous avons là les clefs du mystère Cadou. Celui d’un poète en quête incessante de spiritualité, un « mystique sauvage » sans dogme et sans rituel, dont l’œuvre ne peut que faire résonner puissamment dans l’âme de qui l’aborde cette foi première dont tout homme est le berger. Il faut lire Jean Lavoué, qui nous invite avec ferveur à entrer dans la demeure du poète. Vous deviendrez alors ses « camarades ». Et il sera avec vous au champ, à l’atelier/Dans les grands entrepôts silencieux de la vie/Et s’il le faut encore au milieu de l’orage/Dressé/Comme un bel arbre dans le vent.
Bonne année 2020 ! Avec René Guy Cadou."


JACQUES BONNADIER


C’est ici, au Brésil, que je viens de lire le livre « René Guy Cadou – la fraternité au cœur » de Jean Lavoué.
J’ai, à la fois, dévoré et suçoté comme une gourmandise les pages de ce livre.
Pas rien la relecture (la méditation ?) d’une vie – même faite par un tiers. Mais peut-être (certainement même !) l’ami Jean a-t-il l’objectivité nécessaire et surtout l’expérience de ce même chemin d’intériorité et de quête de sens pour parler de concert avec le « Princes des lisières » avec ce qui, en fin de compte, nous habite tous.

Une lecture qui nous invite donc à faire nôtre aussi ce même exercice ! Une écriture qui me rend comme en écho les murmures qui traversent ma propre existence.
Toute la vie de Cadou s’inscrit dans la quête de sens, la Fidélité, la Liberté tant de paroles que d’existence avec son grand amour Hélène, ses amis, son métier, ses (ou plutot SA passion, la Poésie) … C’est pour ça que « ça » me parle et me rejoint…/…
Merci Jean de nous donner du pain pour la route et d’avoir su partager avec tes mots et ta sensibilité ces traversées, celle de Cadou et la tienne et qui interpellent les nôtres.
Xavier Puren




Et aujourd'hui d'Alain-Gabriel Monot dans la revue ArMen 


René Guy Cadou, poète enchanteur. 


On célèbre en cette année 2020 le centième anniversaire de la naissance du poète René Guy Cadou. Marqué par la tragédie de la disparition très prématurée de son frère Guy, décédé huit ans avant sa naissance, René Cadou décide d’adjoindre son prénom au sien, sans même un trait d’union, afin « d’amener le jeune mort partout avec lui ».
A douze ans, il perd sa mère, à vingt ans son père. Seul au monde, trop désargenté pour l’université, il décide de devenir, «  noblesse oblige », comme ses parents avant lui, instituteur dans un village de Loire-Atlantique, alors Loire-Inférieure. Après avoir effectué de nombreux remplacements en Brière et dans la périphérie de Nantes, il est enfin titularisé à Louisfert, mince village proche de Châteaubriant. Nous sommes en 1943. Cette même année, il rencontre Hélène, brillante étudiante en philosophie. Ils se marient en 1946. La classe terminée, les enfants rentrés chez eux, René Guy Cadou consacre ses soirées à l’écriture de centaines de poèmes, fraternels, amoureux,  lyriques,  toujours portés par une langue impeccable. Une maladie pulmonaire cruelle le frappe brutalement. Il meurt au printemps de 1951 à l’âge de trente et un ans. Ses œuvres poétiques complètes, remarquables, sont vite publiées par les éditions Seghers sous le beau titre «  Poésie la vie entière ». Hélène Cadou, sa veuve, elle-même poète de grand talent,  ne cessera également de faire vivre sa mémoire à travers ses propres livres  et en dirigeant les deux lieux de mémoire consacrés au  poète, à l’école de Louisfert, transformé en musée René Guy Cadou et à la médiathèque de Nantes. 
Aujourd’hui, le critique Jean Lavoué publie un excellent livre consacré à l’instituteur-poète. A mille lieux d’une ennuyeuse thèse universitaire , l’auteur délicat y conduit un cheminement d’âme à âme avec le poète en une  réflexion majeure, sensible autant que précise, au sujet de l’œuvre de ce jeune mort qui peu de temps avant sa fin écrivait : «  Nuit noire / On marche dans le vent de sel / Et le brouillard ». 

      Alain-Gabriel Monot. 



 « René Guy Cadou, la fraternité au cœur », Jean Lavoué, éditions L’enfance des arbres,
préface de Ghislaine Lejard,  postface de Gilles Baudry, aquarelles de Bernard Schmitt,  300 pages, 20 €. 



https://www.editionslenfancedesarbres.com/reneacute-guy-cadou---jean-lavoueacute.html





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