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dimanche 17 mai 2020

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UN SOURIRE ANNONÇANT L'ÉTÉ



Quelle joie de retrouver l'écriture et la marche
Jaillies du même accord 
Ce concert où tout respire
Le chant du rouge-gorge du pinson de l'alouette
L'ombre des tourterelles 
La légèreté du sang qui coule dans nos veines 
La fluidité de l'air 
L'insouciance des passants
Les sourires retrouvés 
Les bavardages tranquilles
Les nappes sur les rives et les paniers offerts

Le printemps nous accueille
Avec ses joues en fête et ses habits de feuilles
Les eaux dormantes sont là attendant la marée
Tout va à l'amble de nos âmes 
Du vol de la mésange
À l'aile des châtaigniers 

Nous voici revenus à l'aube de nous-mêmes 
Accordés aux chemins aux écluses aux fontaines 
Capables de grands vents ou de brises adoucies
De ciels et de nuages
De soleil et de pluies 

Nous sommes assoiffés de vert et de chevaux
De dunes et de rivières
De plages constellées de cris d'oiseaux de mer
Nous sommes faits pour les rivages 
Pour la vague et pour le large
Pour l'offrande des forêts
Le secret des déserts
Les exils sans limites 

Nous allons à grands pas vers des matins d'enfance
Où la nuit en tremblant nous aura visités 
Nous sommes de ce pays sans bornes et sans frontières
Où la vie revenue nous prodigue un sourire
Nous annonçant l'été. 

Jean Lavoué, 16 mai 2020 
Photo 12019/Pixabay 











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