UN SOURIRE ANNONÇANT L'ÉTÉ
Quelle joie de retrouver l'écriture et la marche
Jaillies du même accord
Ce concert où tout respire
Le chant du rouge-gorge du pinson de l'alouette
L'ombre des tourterelles
La légèreté du sang qui coule dans nos veines
La fluidité de l'air
L'insouciance des passants
Les sourires retrouvés
Les bavardages tranquilles
Les nappes sur les rives et les paniers offerts
Le printemps nous accueille
Avec ses joues en fête et ses habits de feuilles
Les eaux dormantes sont là attendant la marée
Tout va à l'amble de nos âmes
Du vol de la mésange
À l'aile des châtaigniers
Nous voici revenus à l'aube de nous-mêmes
Accordés aux chemins aux écluses aux fontaines
Capables de grands vents ou de brises adoucies
De ciels et de nuages
De soleil et de pluies
Nous sommes assoiffés de vert et de chevaux
De dunes et de rivières
De plages constellées de cris d'oiseaux de mer
Nous sommes faits pour les rivages
Pour la vague et pour le large
Pour l'offrande des forêts
Le secret des déserts
Les exils sans limites
Nous allons à grands pas vers des matins d'enfance
Où la nuit en tremblant nous aura visités
Nous sommes de ce pays sans bornes et sans frontières
Où la vie revenue nous prodigue un sourire
Nous annonçant l'été.
Jean Lavoué, 16 mai 2020
Photo 12019/Pixabay
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