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dimanche 7 juin 2020

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LES OLIVIERS EN FLEURS 



Faut-il tant de lumière
Pour porter en soi un chemin 
Tant de nuits au désert
Pour engendrer ce souffle qui ne meurt pas 

Si je lui parle
Il ne répond pas
Mais son silence luit 
Il laisse là sans se retourner 
Tous les pourquoi 

Sa parole est gravée sur l'écorce des arbres 
Le vide entre nos mains
Le ruissellement des visages 

Tant de siècles à le chercher
À le croire à l'espérer
Quand il se tient depuis toujours
Sur la margelle de nos cœurs 

Chaque passant qu'il relevait
A frôlé notre jeunesse 
Les épis qu'il froissait
Soulèvent encore nos croûtes endurcies

Son chant est une entaille
À nos logiques suffisantes 
Il entame de joie rebelle
La rectitude de nos lois

Sans prononcer d'autres mots
Il se tient à hauteur
De nos blessures 
De nos errances 

Le vent lui est un souffle neuf
Une seconde nature
La confirmation du matin 

Chaque larme est une eau pure 
Où tremble un peu
De sa patience

Au jardin qu'il aimait
Les oliviers sont en fleurs.

Jean Lavoué, 5 juin 2020


























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