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dimanche 13 décembre 2020

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Jusqu'où la lumière du poème doit-elle se retirer
Pour que s'envisage la douceur d'un printemps 

Jusqu'où la nuit doit-elle gagner du terrain
Pour que nous cédions place à la promesse 

Malgré ces illusions auxquelles on s'accroche 
Nous sommes toujours à deux doigts de nous perdre 

Dans cette errance bienheureuse
Pour chacun sont préparés
L'anfractuosité d'un rocher 
La nudité de la terre
La Bethléem du coeur 

Pauvres nous sommes ainsi plus proches
De ce qui va naître 

Au plus vif de nos blessures
Nous nous logeons dans cette perte
Où la joie bat des ailes 

Dans la fêlure des jours
Comme brûlure de fleurs d'hiver
S'enracine la force d'un matin. 

Jean Lavoué, 12 décembre 2020
Photo JL 12/12/20

















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