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Jusqu'où la lumière du poème doit-elle se retirer
Pour que s'envisage la douceur d'un printemps
Jusqu'où la nuit doit-elle gagner du terrain
Pour que nous cédions place à la promesse
Malgré ces illusions auxquelles on s'accroche
Nous sommes toujours à deux doigts de nous perdre
Dans cette errance bienheureuse
Pour chacun sont préparés
L'anfractuosité d'un rocher
La nudité de la terre
La Bethléem du coeur
Pauvres nous sommes ainsi plus proches
De ce qui va naître
Au plus vif de nos blessures
Nous nous logeons dans cette perte
Où la joie bat des ailes
Dans la fêlure des jours
Comme brûlure de fleurs d'hiver
S'enracine la force d'un matin.
Jean Lavoué, 12 décembre 2020
Photo JL 12/12/20
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