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TEL UN ARBRE QUI DURE
Oui, nous rajeunirons
Dans les rides de l'aube,
L'écorce aura en nous
L'empreinte des matins,
Nous serons secourus
De sèves passagères,
Aimantés par le souffle
Aux sources du grand vent,
Avec chaque blessure
Nous serons humbles et tendres,
Patients avec nous-mêmes,
Nous n'abdiquerons pas.
Où trouver cette graine
Où le cœur se prolonge,
Cette force où l'enfance
De l'arbre se propage,
Ce chemin sans chemin
Où la mort n'atteint pas
La digue de nos pas ?
Au solstice des peurs
Nous laisserons la vie
Nous prendre dans ses bras,
Nous ferons place en nous
Aux racines du ciel,
Dans les bois du malheur
Surgiront les bourgeons
D'une joie printanière,
Nous laisserons le chant
Frémir dans nos feuillages,
Nos branches se noueront
Au tronc de l'espérance,
Nous ne vieillirons pas.
Jean Lavoué, poème partagé le 26 janvier 2020
Photo losxo/Pixabay
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