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jeudi 29 juillet 2021

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Écrire ne renforce en rien tes certitudes
Ni tes croyances,
Cela t'appauvrirait plutôt. 

Ta symphonie est muette,
Tes notes s'envolent
Au moindre coup de vent. 

Lettres après lettres, mots après mots,
Tu fais tomber tes appuis,
Tu apprends à marcher
Sans repères ni boussoles
Sur des chemins sans chemins. 

C'est sur ce qui te manque
Que s'ouvrent des clairières ;
Écartant les feuillages de ton savoir
Tu entrevois parfois des soleils. 

Tu apprends finalement à devenir
Cet orchestre silencieux,
Cet être des lisières,
Avec tout le poids du jour dans ton dos,
Cette ombre qui te traverse, 

Et devant toi,
Par delà la nuit qui coud l'horizon,
La baguette du sourcier,
Le passage improbable,
L'espérance d'une brèche,
Déjà la force d'un matin. 

Jean Lavoué, 27 juillet 2021
Photo JL, La Chesnaie, 06/21





















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