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Voici quelques-uns des amis de l'enfance des arbres réunis à l'issue de cette belle rencontre autour du livre sur la presqu'île de Landévennec, les 3 et 4 août. Jean-Pierre Boulic, à droite, publiera le printemps prochain son deuxième recueil à L'enfance des arbres. Gilles Baudry y a déjà, quant à lui, publié trois recueils. Nathalie Fréour en a illustré au moins six. À gauche, sur la photo, Pierre Tanguy vient d'écrire un hommage à Xavier Grall qui sera bientôt annoncé. J'ai eu la joie, par ailleurs, de préfacer le magnifique ouvrage de photographies d'Aïcha Dupoy de Guitard, Eaux intérieures, avec des poèmes de Gilles Baudry.
Nous étions donc en bonne compagnie pour cette rencontre sur la presqu'île. Certains ne sont pas sur la photo mais, compagnons de route, eux aussi, de L'enfance des arbres, ils se trouvaient également présents : Ghislaine Lejard dont un recueil de collages sur des poèmes de Michel Xavier Fressard a été publié fin 2020, Joseph Thomas, René Lemay...
Cette amicale rencontre est pour moi l'occasion de vous partager, avec ce bouquet d'ajonc illustrant la couverture du livre, cette chaleureuse recension de Jean-Pierre Boulic à propos de "Voix de Bretagne, le chant des pauvres", publié le printemps dernier, préfacé par Pierre Tanguy et postfacé par Joseph Thomas :
"Après avoir affirmé depuis longtemps que « nul ne peut prétendre posséder la voie. Mais qui accepte de s’y perdre trouve un peuple d’amis, de frères » le poète et essayiste Jean Lavoué a ouvert depuis ses premières publications un véritable chemin d’intériorité où il invite le lecteur à le retrouver en toute liberté mais avec l’œil vigilant.
Fidèle à sa ligne d’écriture, il livre aujourd’hui ses « Voix de Bretagne », celles d’une dizaine de poètes et artistes tous enclins, mais sans certitude aucune, à « libérer le divin » en eux. L’ouvrage est d’une forte densité ; « Le chant des pauvres », en sous-titre, définit dès l’approche la couleur du propos. Il pourrait encore se dire « Chant de la terre » comme affleurent ici ou là des « accents teilhardiens » dans les œuvres en cause.
Parce qu’il y « un impératif de vivre » et ne craignant jamais, avec Maurice Bellet, de rejoindre « l’épaisseur d’humanité qui [les] habite », l’auteur, manifestement imprégné de l’itinéraire et de l’œuvre de ses figures « chair des hommes qui est la chair de Dieu », trace en fratrie et dans une « géographie intime » de beaux visages* sous des traits de tendresse - et ce même si le parcours des intéressés, souvent blessés, s’est heurté à des champs de ronces et de doutes extrêmes, à de multiples entraves, le tout bordé d’incompréhension voire de rejet, jusqu’à être « dévorés par l’inconnu », ou encore aller au sacrifice. Pourtant, si l’on comprend Jean Lavoué, leurs heures sont proches de l’éternité car ils sont tous de « complicité intemporelle » et réparent « la mémoire des morts » avec « des lettres de feu ».
Il y a très certainement dans la matière de ce livre tout ce qui donne à vivre en captant « l’éclair de l’instant ». Jean Lavoué en fait une véritable offrande ; il révèle et confie que là où sont les pauvretés mûrissent les vraies richesses qui nourrissent le poème du monde, lui donnent chair et souffle. Ces voix de Bretagne - de cette terre où « il y a un absolu » - ont alors une résonance universelle. L’auteur cite René Guy Cadou qui peut le chanter ainsi : « O crieurs de journaux intimes seul prophètes/Seuls amis en ce monde et ailleurs. » Un livre-source. Un livre-référence pour l’histoire de la littérature."
Jean-Pierre Boulic (juin 2021)
*Michel Le Bris, Armand Robin, Yann-Fañch Kemener, Anjela Duval, Eugène Guillevic, Jean Sulivan, René Guy Cadou, Max Jacob, Georges Perros, Xavier Grall
Jean Lavoué – Voix de Bretagne Le chant des pauvres – Éd. L’enfance des arbres 2021 - 344 p - 21 €
www.editionslenfancedesarbres.com
Aïcha
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