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samedi 27 novembre 2021

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Les oiseaux meurent,
Tant de preuves de vie s’effacent,
Et nous ne serions pas touchés au plus vif de l’âme !

Nul autre trésor
Que cette abondance du vivant
Dans laquelle nous sommes immergés,
Signe tangible qu’une force plus grande que nous 
Nous désire, nous traverse.

Nous sommes enracinés en elle :
Que deviendrions-nous si elle en venait à s’épuiser 
Et à se perdre elle-même,
À l’image de tant de compagnons de route
Dont les espèces aujourd’hui, l’une après l’autre, disparaissent.

Prendre soin de la terre humiliée,
C’est aussi prendre soin du plus ardent de notre être.

Nous n’avons pas d’autre royaume
Pour célébrer l’épiphanie de cette sève universelle
À laquelle puise toute existence.

La demeure du silence
Est peut-être la seule où nous pourrions quitter la démesure,
Nous rencontrer vraiment les uns les autres,
Retrouver la terre nourricière,
Le sol de notre être,
Pour nous livrer sans retour
À la croissance de l’arbre 
Dont nous sommes les fruits.

Jean Lavoué, 26 novembre 2021
Photo JL 11/11/21















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