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Feuilles de vent,
Emportées par les lourdes menaces
Balayant le grand ciel bleu d’Ukraine,
Quand adoucirez-vous à nouveau,
En des plaines de soleil et de paix,
La danse brûlante des tournesols ?
Ce sont désormais des corps martyrisés
Qui ensemencent de douleur
L’immense terre de ce pays
Dont le cœur est cloué aux ailes du printemps.
Ces crimes gratuits qui falsifient la vérité et humilient la vie
Ne devront pas rester impunis.
L’humanité se tient présente
Au carrefour de chaque route,
Devant chaque façade éventrée,
Pour rappeler que l’homme
N’est pas un meurtrier pour l’homme.
Nous venons de si loin
Que nous ne pouvons pas, sans mourir,
Retourner en arrière.
Nous sommes faits pour les sauges et les graminées,
La vocalise des rossignols et le chant de l’oie sauvage,
Les jardins fleuris de crocus, de jonquilles et de mauves,
Pour les eaux affranchies de nos fleuves souverains,
Et non pas pour être détruits sans raison
Ni pour compter nos morts.
Nous sommes témoins, par centaines de millions,
D’une cruauté qui nous anéantit tous.
Nous ne l’oublierons pas.
Si nous voulons rester debout,
Il nous faut, d’une voix ferme,
Dénoncer à temps et à contretemps,
Le retour insupportable de la barbarie !
Jean Lavoué, 3 avril 2022
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