.
Il y a au fond de soi
Un silence aussi vaste
Que celui du brin d’herbe
Avant la pluie
Des puissances de dormition
Et de repos aussi réconfortantes
Que l’onde qui porte l’oiseau
Au milieu du fleuve
Des rythmes ronds
Comme la lune de minuit
Et des marées recouvrant
De douceur nos halages
Nous mûrissons sans le savoir
Dans ce sillon des heures perdues
Où le jour s’envisage
Et où l’amour croît
Nos chemins n’ont d’autres buts
Que de nous conduire
Là où le chant du monde
Respire à travers nous
Au mitan du souffle
Le cœur est l’espace
Entre deux rives
Où toute vie s’illumine
Nous ne sommes jamais
Plus proches de l’arbre
Que dans le scintillement de la sève
Irriguant nos ténèbres
Nous laissons aux racines
L’essentiel du voyage
Vers des profondeurs illimitées
Sans nom ni visage
Nous ne sommes jamais seuls
Quand la paix creuse en nous
Le fond sans fond de la tendresse.
Jean Lavoué, Le Blavet, 12 septembre 2022
Photos JL 12/09/22
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire