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Tu étais l’ami des arbres,
Des fleurs, des plantes, des insectes,
Des animaux sauvages, des oiseaux,
La terre était ton domaine,
Chaque jour contemplé,
Tu rendais grâce à toute heure du jour
Pour la beauté de la nature qui t’entourait.
Tu as grandi en plein Paris
Aux portes d’un jardin merveilleux
Sur lequel s’ouvrait la fenêtre de ta chambre.
Enfant, tu y observais les papillons
Qui parfois venaient te visiter,
Voletant au-dessus des pages d’un cahier d’écolier
Que tu rêvais déjà de transformer en prairie où gambader.
C’est ce que tu feras ta vie durant
Jusqu’à l’âge de cent-deux ans,
Ayant choisi depuis le plus jeune âge,
À l’étonnement de tes parents,
De devenir agriculteur.
C’est en amant de la terre,
Émerveillé par le miracle
Sans cesse renouvelé de la vie,
Que tu accompliras ta vocation d’homme,
De jardinier céleste,
D’attentif amoureux des moindres parcelles
De la magnificence du monde
Et de ce don qui, avec lui, nous est fait.
Tu renouvelais à chaque instant
Ta prière de gratitude
À l’égard de Celui qui t’avait fait ce cadeau royal
Qui le manifestait en toutes choses
Et que pour autant tu ne cessais de questionner.
Tu es parti dans un souffle au début de cette semaine
Et c’est aujourd’hui que l’on te dit au revoir.
Tu es entouré de tes nombreux petits-enfants musiciens
Qui font monter vers toi un chant d’allégresse
Pour tout cet amour de la nature et de la vie
Reçu par toi qui avais tant le goût du partage.
À cet instant les bois de La Chesnaie
Où tu as tant marché,
Depuis les plus grands arbres
Jusqu’au moindre scarabée
À la plus légère libellule,
Sont en harmonie paisible avec ton silence
Et résonnent de la joie profonde
Qui a toujours été la tienne.
Bravo l’artiste
De nous avoir ainsi ouvert le cœur,
Les yeux et les oreilles
À cette mission dont tu étais, depuis le plus jeune âge,
L’apôtre reconnaissant :
Aimer notre planète et la protéger
De toute la générosité de notre amour.
La Chesnaie, samedi 3 septembre 2022, jour de l’au revoir à mon beau-père, Jacques Aubert, célébrant passionné de la beauté du monde : en photo, le paysage paisible de La Chesnaie qu’il aimait chaque jour contempler…
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