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lundi 24 octobre 2022





 


Dévoilée par le chant du silence

Autant que par celui de la terre, des oiseaux ou des saisons,

Les battements d’ailes de l’âme révèlent en nous  

La jeunesse sacrée de toute vie.


Par eux, nous sommes unis

À la fine présence vibrant, 

Belle, humble et fragile,

En tout être provisoire et mortel.


Leur éclat vif et pauvre est aussi sûr en nous

Que la sève secrète dans la nuit de l’arbre

Aspirant à la pleine lumière de la cime.


Par eux, nous sommes emportés

Vers l’émergence d’un amour 

Dans la communion duquel germe sans cesse

Une nature toujours en genèse.


Nous ne pouvons nommer

Le frémissement dont ils manifestent en nous 

Le souffle obscur 

Mais nous y reconnaissons pourtant

La source de notre chant. 


L’âme est devenue un mot

Tellement encombrant pour notre époque

- Nous en avons privé la Terre-mère elle-même -

Que rares sont ceux qui croient entrevoir encore

Son murmure de fin silence

Et son léger cillement de joie ;


Notre monde de démesure et de domination

Lui a tourné le dos :

Il exploite toutes choses en ignorant cette part sacrée 

Mais elle se tient à l’écoute

En tout être conscient de recevoir sa vie

De plus grand que soi. 


Jean Lavoué, 23 octobre 2022

Photo JL La Chesnaie 9/10/22






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