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vendredi 3 février 2023

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Si l’oiseau chaque matin n’ensemence ta demeure
Si le ciel ne fait doucement effraction dans ta  nuit
Si le chant du monde ne parvient jusqu’à toi
Tu n’auras jamais assez de murs
Pour protéger ta nudité
Tu resteras le passant dispersé de tes rêves
Le gardien ténébreux de ta vie

Vaine est la poignée que tu tournes
Sans espoir les volets que tu ouvres 
Inutiles le crayon le pinceau la portée
Si déposant ton être 
Tel un enfant au creux du jour
Émerveillé au point de ne faire qu’un avec lui 
Tu n’es pas tout entier déjà saisi 
Par sa splendeur et sa lumière.

Jean Lavoué, 16 janvier 2016 
Photo JL barrage d’Arzal 








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