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Hier soir sur mon vélo, en allant chez lui (Spier), j'étais pleine d'une grande et aimable langueur printanière... J'ai soudain senti la caresse d'une tiède brise de printemps.
Et j'ai pensé tout à coup : "Cela aussi, c'est bon". Pourquoi ne connaîtrait-on pas une véritable ivresse amoureuse, tendre et profonde, au contact du printemps, ou de tous les êtres ?
... Oui, pourquoi ne vivrait-on pas un amour avec le printemps ?
Etty Hillesum, le 17 mars 1942
Je voudrais n’écrire
que des mots insérés
dans un grand silence
Comme cette estampe
avec une branche fleurie
dans un angle inférieur
Quelques coups de pinceaux
délicats
et tout autour
un grand espace
Non pas un vide
disons plutôt
un espace inspiré
Si j’écris un jour
et qu’écrirai-je au juste
je voudrais tracer ainsi
quelques mots au pinceau
sur un grand fond de silence
Etty Hillesum, Une vie bouleversée
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