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Depuis ce jour de Pâques semblable apparemment
À tous les autres jours
J’ai décidé de revenir
Au jardin du poème
J’ai laissé la terre se reposer
Je l’ai accompagnée
J’ai cessé de m’évader
Dans les allées bavardes
Je me suis simplement posé
Dans un buisson de silence
J’ai élargi en moi
La clairière aux chants d’oiseaux
J’ai laissé mon coeur prendre son envol
Dans une volée de mots secrets
Et j’ai gardé vos visages en moi
Tournés vers le soleil
Je n’ai pas forcé cette décision
Mais elle s’est prise en moi
J’ai dit c’est au jardin
Que la rencontre advient
Et elle est advenue
Mes ombres tenaces ont cédé
Sous la douceur de l’air
Quelqu’un murmurait-il mon prénom
J’ai levé les yeux
J’ai vu les cerisiers en fleurs
Et je l’ai reconnu
Depuis me voilà revenu
À la joie de l’écriture printanière
Je partagerai encore tout ce qu’il me murmure
Je ne m’éloignerai plus de cette brèche
D’où a jailli sa lumière.
Jean Lavoué, Caurel, Pâques 2023, 9 avril
Photo JL 27/03/23 Le jardin, Hennebont
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