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mardi 18 avril 2023

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Joie de découvrir sur le blog printanier de Gérard Langlois Meurinne, https://www.ecologiehumaine.eu/?p=4158359 (site du Courant pour une Écologie Humaine CEH), sa “Chronique du Mycelium”, datée du mois de mars avec sa piste 17 portant le beau titre du roman de Jean Sulivan, « Joie errante ». Évocation d’un beau partage que nous avions vécu ensemble autour d’une recherche commune pour « habiter poétiquement le monde ». Pas étonnant que la puissante écriture de Sulivan qui n’a cessé de m’inspirer surgisse alors comme invitation joyeuse au Poème !


JL 


 

Chronique N°23 Mars 2023

Sur les chemins du réenchantement 

 

En ces temps troublés, comment peut-on parler de réenchantement du monde ?

En moi monte une réponse, comme une voix qui m’invite  à m’émerveiller inlassablement devant les beautés et les propositions offertes par la vie, dans notre monde incarné avec son lot de soucis et de désillusions, avec nécessairement des souffrances à traverser et des deuils à faire.

Et en même temps : vie qui est  invitation et élan à parcourir ce chemin d’humanité, qui toujours nous amène un peu plus loin et nous ouvre à du neuf.

 

 

Piste n°17

« Joie errante »

 

En abordant cette nouvelle chronique, je me laisse porter par ces quelques vers du poète Jean Lavoué :

 

Pour parvenir à écrire quelques mots

Quelques arpèges de vent

Un souffle une prière

Lâche-là tes pensées tes doutes tes ruminations

Enjambe le parapet de tes tâches inquiètes

Écoute la musique des fleurs et du silence

Et souviens-toi des arbres

De leurs saisons bouleversées

 

J’ai rencontré l’auteur de ces vers en participant à un atelier de poésie  qu’il animait en ligne lors du premier confinement. Ancien travailleur social, Jean Lavoué est aujourd’hui poète et éditeur, installé en Bretagne près de Lorient. Lors de cet atelier, il nous a initié à cette bien belle expérience que certains appellent « vivre poétiquement le monde », au contact de quelques auteurs contemporains dont Christian Bobin. Il s’agit de voir le monde et l’univers au delà des étiquettes, de l’anecdotique, des jugements et peut-être même au delà de nos “savoirs” pour vivre “inséparés” avec et dans ce monde.

J’ai découvert lors de cet atelier Jean Sulivan, grand voyageur devant l’éternel et écrivain mystique, également breton, dont le texte intitulé « Joie errante », porte un titre qui me ravit. Je devine que cet homme, plein de flamme et de noblesse, a été souvent désemparé et parfois même dévasté avant de se retrouver. Au fond, Jean Sulivan a vécu une histoire de désenchantement-réenchantement.

J’allais oublier : Sulivan était prêtre mais je choisis d’écouter en lui l’homme toujours en quête et qui s’adresse à nous en dehors même de son ministère. Dans les quelques lignes qui suivent, il nous propose cette vision personnelle, belle matière à méditer :

 

« Quand un homme s'est trouvé, quand il a saisi son importance et son inimportance, il devient libre, insolent et amical, il crée, il invente son passé même et chante de sa propre voix l'alléluia torrentiel de la vie surabondante à travers bonheur et malheur ».

 


Gérard Langlois-Meurinne


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