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Il ne faudrait écrire
Qu’en demeurant parfaitement silencieux
Comme l’herbe sur le bord des chemins
À peine soulevée
Par la caresse d’une brise
N’écrire qu’en marchant
Cela rendrait-il les mots
Aussi présents que les nuages
Ton poème aussi léger
Que l’air que tu respires ?
Même le duvet d’oiseau
Imprime sa marque au soleil
Et l’écluse tire elle aussi
Son trait de lumière sur le fleuve
Faudrait-il garder secrètes
Les voyelles de la joie ?
À peine assis
Tu dresses la table devant les arbres
Et tu partages avec eux
Ce souffle qui vous fait un
Avec la terre
Il n’y a rien entre vous
Que ce manque qui vous éclaire
Cet enracinement sans pourquoi
Les branches tendues vers le ciel.
Jean Lavoué, Le Blavet, 2 mai 2023
Photo JL, Le Scorff, 1/05/23
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