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J’ai cherché une fontaine de silence
Où m’abreuver
Je l’ai trouvé en moi
Quand le troupeau de pensées s’éloigne
Je me suis tenu là immobile
Tandis que le jour déclinait
J’ai suivi le cri de l’oiseau
Comme s’il naissait de ma poitrine
L’arbre se tenait près de moi
Penché sur les remous de son chant
Ensemble nous ne faisions qu’un
Avec le rosier grimpant jusqu’à la cime
Le ciel sans nuage au-dessus de nous
Demeurait l’énigme ouverte et sans limites
Jonché de pétales
Le sol était un reposoir
Où se recueillait le vent
Le fleuve éloignait les courants
Pour entrer lui aussi dans la danse
Au nom du Simple
Et des amis désormais silencieux
J’assemblais le bouquet d’un poème
Les mots ne pesaient pas lourds
Sur mon carnet aux plumes d’oiseaux
Je les laissais s’accorder
Aux frémissements de leurs ailes blanches
Quand je suis reparti
La roche invisible confirmait elle aussi mon pas.
Jean Lavoué, Le Blavet, 20 juin 2023
Photos JL 20/06/23
www.enfancedesarbres.com
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