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L’été qui se prolonge
Affermit ton désir de silence
Tu en auras besoin
Pour affronter l’hiver
Et quand l’éclaircie
Se posera sur ton toit
Couvert de gel
Tu te souviendras de la clémence
Des jours enfuis
Ils reviendront
Dans le frémissement fugitif
De l’instant où tu reprendras pied
Sur le sol de la lumière
Tu es cela
Dans le surgissement
Des matins clairs
Comme dans l’ombre
Des lourds nuages
Tant que tu te relèves
Et marches vers l’aube
De ta naissance
Tu ne redoutes aucun mal
Tu es simplement fidèle
À ces clairières
Où tu deviens pas à pas
Ce que tu es
Même parfois troublé
Par l’obscurité du chemin
Tu recouds patiemment le poème
Aux filaments du soleil
Tu tournes une à une
Sans te hâter les pages bleues
De ton journal ajouré.
Jean Lavoué, 4 octobre 2023
Photo JL Le Blavet 4/10/2023
www.enfancedesarbres.com
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