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Et si de ta nuit
Naissait une promesse
Une clarté sans nom
N’en serais-tu pas
À jamais transformé ?
Tes mots auraient beau
Demeurer ténébreux
Tu laisserais leur silence
Féconder tes jours
Tu n’aurais plus part
À l’aveuglement du monde
Tu laisserais le premier oiseau de mer
Te dicter ton chant
Le soleil
Tu le porterais en toi
Comme un fruit mûr
Un signe accompli
L’amour
Serait devenu simple
Et sa lumière sans défaut
Ouvrirait des brèches
Dans l’obscure falaise
Le buisson en feu
Posé sur les grèves
Te rappellerait
Les gués où traverser
Le poème
Germerait en toi
Tel un épi de lumière
Que rien ne menace
Que nulle tempête n’effraie
Tu reconnaîtrais
Dans ses racines fertiles
Le fond sans fond
Dont tu es l’hôte
Et le fruit.
Jean Lavoué, matin du 21 novembre 2023
Photo JL Saint-Jacut-de-la-Mer, 18/11/23
www.enfancedesarbres.com
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2 commentaires:
Cher Monsieur Jean depuis que je vous ai écouté répondre à Guillaume Devoud sur Zeteo je regarde votre blog chaque jour, je suis émue par tout ce que j'y trouve, autant les mots que les photos et les articles, c'est devenu un rituel bien agréable, merci, Hélène
Merci de tout coeur, Hélène !
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