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La tempête est passée cette nuit
Mais ce matin je n’ai trouvé 
Que deux ou trois arbres déracinés
Dans les bois de La Chesnaie

Après l’ouragan d’octobre 1987 
La forêt n’était plus qu’un amas 
De bois enchevêtrés
De troncs sectionnés
De souches arrachées

Depuis les arbres ont repoussé
Mais comment ne pas craindre
À chaque alerte
Un nouveau désastre ?

La puissance de régénération 
De la forêt est pourtant 
À la mesure de notre propre
Capacité de résilience 

Nous aussi nous guérissons
De blessures irréversibles

Nous glanons le poème
Comme volée d’oiseaux
Sur des sols que la sève 
Avait pourtant désertés

Sur nos terres amies dévastées 
Nous laissons repousser 
Les boutures de l’espérance

Et c’est ainsi que nous croyons 
Au souffle fécond de la clairière 
Et remontons avec confiance 
Les allées de la joie.

Jean Lavoué, 2 novembre 2023
Photo JL La Chesnaie 2/11/23 Arbres repoussés depuis 1987 

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