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Si tu libères la clairière en toi
De tout ce qui l’encombre
Alors la nuit qui s’annonce sera pure
Tu marcheras vers elle
D’un pas assuré
Certain d’y voir poindre
La première étoile
Complice de l’éclaircie
Une lumière pauvre
En sera l’invitée permanente
Couvert des feuilles incendiées
De l’automne
Le feu des racines
Suffira à te réchauffer
Tu n’auras nul besoin d’y bâtir
Une autre demeure
Seule te suffira la confirmation
De la forêt protectrice alentour
Quand la douce marée
Des grands arbres bleus
Auront lavé tes larmes
Tu laisseras le vent
Accueillir la ronde de ta joie
Les oiseaux mêmes t’aideront
À faire naître en toi la musique du silence
Et les branches dénudées
Garderont ton âme au repos
Le poème qui naîtra
Au milieu de la clairière
T’aidera à traverser l’hiver
Il portera déjà en lui
La nudité promise
La brûlure d’un printemps.
Jean Lavoué, 8 novembre 2023
Photo JL 8/11/23
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