C’est aussi en nous
Que cette puissance de Vie
Cherche à naître
À chaque instant
Comment la laisser advenir
Dans sa surprise et sa nouveauté
Sa force de surrection
Sinon en ne cessant nous-mêmes
De devenir printemps ?
En nous abandonnant
Dans un renoncement tranquille
Aux bourgeons du matin ?
En laissant fleurir en nous
La sève de la confiance
Le moindre rejet
De l’espérance ?
JL 22/12/23
À Noël,
Ce n’est pas seulement un enfant qui naît
Mais c’est le monde aussi,
Dans son innocence et sa fragilité,
Sa tragédie, dans sa bonté surtout,
Sa lumière et son chant.
Cela ne survient pas seulement voici deux mille ans
Mais c’est au commencement de tout et c’est maintenant :
L’acte créateur dont, depuis la nuit des temps,
Le cosmos entier est le fruit.
Cet enfant refera, dit-on, toutes choses nouvelles ;
Il sera incompris des maîtres des nations ;
Étranger au pouvoir des hommes,
Il sera mis à mort et pourtant,
En chaque conscience ouverte à son amour,
Sa vie triomphera.
La splendeur du monde, elle aussi,
Peut aujourd’hui être anéantie :
À chaque instant, nous en percevons davantage le risque ;
La démesure humaine, le règne de l’argent
La clouent chaque jour un peu plus sur la croix du désastre
À laquelle, le sachant ou non, le voulant ou non,
Par le moindre de nos gestes, tous, nous contribuons.
Pourrions-nous cependant célébrer la Vie
En ce Noël qui est aussi rappel du premier jour,
Offrir notre gratitude pour ce don gratuit d’un univers
Tellement plus vaste que les membres crucifiés
De notre petite planète bleue humiliée ?
Nous en connaissons désormais l’extrême vulnérabilité.
Pourrions-nous bénir encore,
Comme en une genèse d’amour,
La magnificence de cette origine,
De cet enfantement de tout,
De cet ouvrage qui ne se reprend pas,
De cette présence à jamais donnée,
Irradiant le moindre atome et toutes les galaxies ?
Songeant à la naissance au vent des étoiles de ce petit enfant,
Pourrions-nous faire confiance
À cette puissance généreuse d’amour,
Toujours fidèle et disponible,
Qu’aucune atteinte ne décourage jamais ?
Elle est la matière même de l’univers,
C’est elle qui relève à jamais tout être et toute chose :
En serons-nous les bergers reconnaissants ?
Jean Lavoué, 21 décembre 2021
www.enfancedesarbres.com
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