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mardi 16 septembre 2008










Ceux des tiens
Qui sont allés au-devant des autres
Croyant les convertir,
Croyant les dominer,
Comment leur jetterais-tu la pierre ?

Ils habitaient un monde
Sûr de posséder les siècles,

Ils ne savaient pas que la terre est ronde
Ils ignoraient la courbe même
De leurs pensées,
L’épaisseur de l’univers.

Depuis que tu as appris à respecter,
Petit homme ignorant des autres
Et de toi-même,

Depuis que tu as commencé à percevoir
La singularité de toute parole
Et de tout visage,

Tu marches au gré du temps
Avec en toi cet axe de lumière,

Que tu reconnais aussi,
Filigrane absolu,
En tout homme, ton frère.

Il t’arrive même quelquefois
D’entendre des morceaux entiers
De la partition sublime,
Pauvre petit musicien bohème,

Toi dont les maîtres avaient cru un temps
Réduire à quelques notes orgueilleuses
Le chant immense qui monte de la terre.





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