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mardi 19 avril 2011

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C’est accéder à cette passivité qu’il faudrait : agir en se laissant faire, comme on écrit… le livre de sa vie. Et les quelques pages barbouillées laissent intact le grand fond de silence sur lequel le premier mot reste toujours à écrire. Ce sont les trouées du langage qu’il nous faut chercher, les blancs du poème, les marges si nous voulons nous donner la chance d’être un jour rejoint par Cela qui nous habite et que notre vocation, encore un mot piégé, est de mettre au jour. Etre présent comme ne l’étant pas, et dans cette vacuité, laisser grandir en soi ce qui cherche à naître ainsi que le recommandent non seulement les sagesses taoïstes et boudhistes mais l’Evangile même. Une voie trop oubliée comme aimait à le dire Sulivan. Le Zen, Le Ch’an, le Zhang Zhuang, la contemplation chrétienne, la mystique soufie : où est la différence ? Dans l’esprit du disciple qui n’est pas encore suffisamment libéré de ses pensées pour avancer sans peur sur la voie non tracée.


JL








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