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samedi 23 avril 2011

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Pour avancer en ces terres inconnues il faut cependant disposer en soi d’un sol stable. Un lieu où se refaire. Nul besoin pour cela de retraite ou de monastère. Pourvu que l’on ait, peu à peu, bâti son cloître intérieur. Sa cellule qui n’est pas cellule close, mais au contraire cellule mouvante, vivante, vibrante, accordée à la chair et au souffle. Nul autre lieu pour la naissance de Dieu en soi que le corps. Voilà le credo de la modernité. Voilà en quoi elle est capable de réinventer le christianisme depuis son origine ; de le contraindre à lâcher les fausses sécurités et les artifices qui l’ont fait tenir pendant des siècles sur ses zones figées de pouvoir, hermétiques à la germination d’un Dieu obscur et pénétrant, né des racines mêmes de l’humain dont le Christ était venu pourtant révéler en lui-même comme en tout homme l’indéchiffrable filiation.

JL




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