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dimanche 1 mai 2011

Comment supporter,
comment sauver le visible,
si ce n'est en en faisant le langage de l'absence,
de l'invisible ?

Et comment parler cette langue
qui reste muette,
à moins qu'on ne la chante éperdument,
sans aucune velléité de se faire comprendre ?

Rainer Maria Rilke
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Chemin de Pâques parmi les ruines qui laissent encore se dire la célébration essentielle. Sans foule. Sans hymne. Sans ministre. Mais dans le cœur. Là où deux ou trois sont réunis en son Nom, sans Le nommer… Parfum des aromates et du corps enlevé. On ne sait pas où on l’a mis. Mais il flotte un air de printemps sur toutes les blessures que sa main a touchées.

J’écris dans la lumière des pauvres, ceux de ma parenté. Dans ce lieu où Féli a tant écrit, tant osé, tant aimé. C’est un matin pour lui. Dans la tendresse des arbres dont quelques uns ont survécu parmi ceux qu’il avait plantés. Que serait un christianisme qui n’irait pas jusqu’à vouloir le moment de sa perte pour entrer enfin de plain-pied dans la Présence de son Bien-aimé ?


JL




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