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lundi 2 mai 2011

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Il me fallait cette voix, ce soleil, ce regard, cette absence, ce front envisagé pour écouter encore au fond de moi grandir l’appel de l’Innommé. Je ne veux connaître d’autre enseignement désormais que celui-ci. L’écriture n’est rien si elle n’introduit à cette fête au désert, ayant trouvé son centre en toute rencontre, en tout lieu, en toutes choses. Chaque figure plus étrange conduisant au cœur de ce mandala où vie et mort, joie et blessure, chérissement et souffrance ont fini par se fondre.


Tout est simple désormais. Tout est donné. Accordé. Chaque note a trouvé sa place sur la partition improbable. Les musiciens se sont tus. La musique se joue sans eux. Mais comment se fait-il qu’ils n’ont jamais été si beaux ? Leurs instruments se taisent, et cependant il émane d’eux un chant que nulle oreille n’a jamais entendu. Où se ressource donc l’orchestre ? En quel présent anticipé ?


JL




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