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mardi 24 mai 2011

Je ne m'absente qu'à cause du souffle,
à cause du chant.

On peut  seulement laisser la vérité
pousser en soi
et prendre toute la place.

Plus de panique dans les yeux.
Je chante les forêts au coeur des villes.
Je chante l'âme.

Je lance des mots en avant,
je l'ai dit,
pour qu'ils me tirent.

Goûté à l'éternité.
Inguérissable!

Préférence à la voix.

Jean Sulivan
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J’ai pratiqué bien des voies susceptibles de conduire au silence intérieur. Chacun doit trouver la sienne. Pour ce qui me concerne, c’est la pratique du zen en posture debout qui m’a conduit à cette pacification ouvrant progressivement la voie de la présence intérieure. Comme je l’ai déjà dit, c’est dans la posture de l'arbre, la pratique du Zhan Zhuang issu du Qi Gong chinois, que j’ai trouvé l’ancrage quotidien et continu dans la voie du silence. Du yoga, à la méditation silencieuse, au zen, j’ai trouvé là toutes convergences. L’écoute des mouvements du cœur pratiquée selon les intuitions d’Ignace de Loyola trouve dans l’application de cet exercice sa source journalière. J’ai appris à ne plus considérer que le ciel était en haut, mais qu’il se tenait au dedans. Je ne cherche plus la lumière à l’extérieur. Mais j’ai aussi découvert que l’intérieur était tout autant chez ceux qui m’entouraient. Qu’il n’était pas ma propriété. Que tous nous faisions partie d’un monde dont le Royaume était en nous. Et qu’ensemble nous pouvions le faire advenir, quelque soient nos croyances, nos convictions, nos attachements mentaux. Pourvu que nous fassions confiance à cette présence que nous ne pouvions nommer, plus intime à nous que nous-mêmes et qui nous traversait. 

JL





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