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samedi 11 juin 2011

Les nuages sont de merveilleux infirmiers.

Je te salue à travers l'infranchissable vitre
de papier blanc,
petit âne aux yeux charbonnés d'étonnement.
Tu ne sauras jamais combien j'ai aimé
ta manière d'être attentif au rien du ciel.

Christian Bobin


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Rien de décisif que ne frôle l’éclat d’un silence. Là où domine la démonstration, le cœur n’est pas atteint. Nous restons dans l’abstraction des signes, leur utilité. Nous ne rejoignons pas la forêt. S’en remettre à l’infinie patience de l’arbre. S’en remettre à la poussée en toutes directions : sous terre, vers le ciel, dans l’espace ouvert. Habiter l’imperceptible mouvement. Se disposer à l’attente. Etre juste salutation, et bénir, bénir le jour qui vient, la nuit, et chacune des saisons : le froid, le gel, la lumière, la brûlure du soleil…

JL






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