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L’Esprit quand il viendra vous révèlera toutes choses… mais il est déjà venu  et nous ne l’avons pas reconnu… Rien n’arrive sur ce chemin de la révélation de l’Esprit qui ne soit accompagné d’une grande joie. Rien qui ne soit le fruit d’un long silence. Rien qui ne nous emporte au-delà de nous-mêmes dans un abandon confiant, heureux.  Comme un enfant dans les bras de sa mère : nous voici au monde, près à lâcher prise et à reconnaître que, oui, vraiment, tout est bon. 

Se laisser gagner par cette confiance en tout ce qui nous arrive. Tout ce que nous choisissons. Parce que nous avons décidé une bonne fois pour toutes de faire confiance à notre cœur. Voilà où doit nous conduire la pratique régulière du silence : à amplifier la vie, à la rendre féconde. Toute peur vaincue parce que nous avons reconnu la profusion de la grâce d’exister. 

Comment oser écrire cela face à la souffrance, face à la mort qui vient ? C’est justement parce que la souffrance est là, parce que la mort est inéluctable qu’il nous revient d’aimer d’autant plus la vie dans tous ses éclats, dans tous ses tremblements. Oui, bénédiction à tout ce qui est. Bénédiction au soleil intérieur.

JL

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