Les
saints que je vénère
Ne
sont pas inscrits bien haut dans le palmarès
Ils
n’ont pas fait leurs classes seulement la primaire
Ils
ont dans leurs cheveux bouquets
de roseaux et de primevères
Couronne
de houx et soleil en mèches
Ils
portent culotte courte et n’ont pas froid aux yeux
Leur
vue de l’homme se brouille de douleur de tendresse
Emplis
d’étonnements ils sont complices pour deux
Ils
ne fréquentent pas les mosquées les temples les églises
Les
synagogues les pagodes les dojos
Ou
alors seulement quand ils sont vides
Avec
juste une lumière que l’on peut voir de dos
Et
c’est alors seulement qu’ils se signent
De
doux baisers
Portés
par l'aile des oiseaux
Jean Lavoué
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