Le poème
Il faut le planter comme un cep
En pleine terre
Et le regarder croître
Dans la force de la lampe
Et de ces mains qui le soutiennent
De leur ferveur et l’accompagnent
Jusqu’à ce que le grain mûrisse
Puis en porter le fruit au vieux pressoir
Comme une voix trop forte encore
Pour en tirer le jus et l’amertume
Et comme d’une enfance aux chevilles
nouées
Sans tituber
Garder longtemps en bouche
Jusqu’à ce qu’il fasse clair
Le goût natal et sûr
De cette eau de vie silencieuse
Jean Lavoué
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