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lundi 13 avril 2015

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Cher René Guy Cadou
Petit frère des marais
Avec tes mains trop nues
Ton âme sans souliers
A quelle fenêtre murée d’avance
Sur le tablier de quel bief
A quel puits d’aveuglante naissance
As-tu pu si pauvre te pencher

Pour quelle liturgie sauvage
Ton cœur ouvert sur le chevalet
Sous quel ciel distillant des larmes
En tes nuits d’enfance crucifiée
Egrenais-tu de fabuleux versets
Clairsemés comme des œufs de Pâques

Voilà ce qu’entre blasphème et prière
Dans le souffle brûlant de ta voix
Parmi tes songes à claire-voie
Je ne cesse de me demander
Heureux sous tes paupières closes
Dans tes yeux bleus comme un brasier                 
D’entrevoir les laisses de mer
Que le soleil y a jetées  



Jean Lavoué
















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1 commentaire:

rené a dit…

Oui, sans doute s'est-il penché très tôt vers la béance de l'intériorité afin de vivre le cours temps qu'il lui était imparti . Et nous, nous penchons à notre tour , et il nous tient la main au bord du puits afin que nous ne tombions pas .
René.

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