Dernier jour en Irlande...
J’ai troqué pour un
temps
Le pays de mes rocs
De mes brassées
d’ajoncs
De mes rias sauvages
De mes rives sans
bornes
Aux doux yeux
d’hortensia
Pour une terre nue
De brouillards et de
vents
Une lande transie
De fêtes traversières
Une falaise abrupte
Aux larges claies
ouvertes
Aux flambées de
fuschias
Aux harpes de lumière
Que le cœur soit au
chant
Au rire ou aux
tristesses
C’est un pays donné
Dans le feu des saisons
La brûlure des archets
La percussion des
astres
Pour ne plus le
quitter
Vrillé au fond du cœur
Il faut l’ouvrir en
deux
Comme un lourd sac de
brume
Où secouant leurs
ailes
S’échappent en rugissant
Les grappes du soleil
Jean Lavoué
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire