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J’écris sur les éclats
de ma brisure
Où court le fil de ta
merveille
J’écris vers le lieu
de mes défaites
Où tu es mon plus sûr
chemin
J’écris vers mon
horizon détruit
Dans le feu de
l’instant où tu jaillis
J’écris sur mes idéaux
vaincus
Où se propage ta
tendresse
J’écris sur les
failles de mes croyances
Où s’ouvrent de
fabuleux printemps
J’écris sur l’oraison de ton naufrage
J’écris sur l’oraison de ton naufrage
Que j’ensemence de je t’aime
J’écris vers ta blessure
accordée
Où s’inaugure mon
aujourd’hui
J’écris dans les vides
Que je ne peux
étreindre
Et dans l’insu de tes
caresses
J’écris là où tu es
absente
Toi la toujours
échappée
J’écris sur l’autel de
tes enfances
Juste après la signature
du vent
J’écris vers tes mains
toujours données
Vers leur ardente
nudité
J’écris vers ton amour insouciant
Confié aux sources de
la terre
J’écris vers ta
jeunesse
Vers son exacte
peupleraie
J’écris sur les pas de
ton courage
Sur les saisons de ton
repos
J’écris sur ta nuit
Ses bouches d’ombre
Et sur ses branches
qui scintillent
J’écris sur ton soleil
Sur ton secret
Sur ton silence
Sur ton matin
Jean Lavoué
2 commentaires:
Toujours tant de plaisir à lire tes poèmes !
Alors en réponse, ce texte de François CHENG qui répond si bien à ce feu brûlant que peut-être l'écriture :
Dis donc ce qui vient de toi
Dis tout ce qui te soulève
Au-dessus des contingences.
Le monde attend d'être dit,
Et tu ne viens que pour dire.
Ce qui est dit t'est donné :
Le monde et son mot de passe.
François CHENG dans "Quand les âmes se font chant - Cantos Toscans"
Bien amicalement,
Isabelle
Merci, Isabelle, pour ce beau poème de François Cheng !
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